Trouver l’Équilibre entre Pression et Sérénité
Le stress, sous ses différentes formes, est une sensation que nous connaissons tous. Il se manifeste à travers des tensions corporelles, émotionnelles et cognitives, envahissant nos pensées, crispant nos corps et bouleversant nos émotions. Aujourd’hui, aucune catégorie de personnes n’est épargnée : enfants comme adultes, hommes comme femmes, de toutes professions et classes sociales, chacun y est confronté. Ce phénomène est mondial, touchant tous les pays, bien qu’il soit souvent évoqué que certaines régions, comme le Portugal, sont perçues comme des oasis de tranquillité. Cela nous pousse parfois à imaginer que déménager dans un endroit idyllique, pratiquer le yoga ou la méditation dans des paysages paradisiaques, pourrait enfin nous apporter la paix. Mais cette idée n’est-elle pas une illusion ?
Avant de chercher comment mieux gérer le stress, il est pertinent de s’interroger sur le pourquoi de cette quête. Pour quoi, ou dans quel but, voulons-nous réduire le stress ? Qu’espérons-nous vraiment en retirer ? Souvent, nous associons à tort la réduction du stress à l’atteinte du bonheur. Mais cette corrélation mérite d’être reconsidérée. Le bonheur ne se résume pas à l’absence de stress. En réalité, une vie sans aucune forme de stress peut s’avérer tout aussi insatisfaisante que celle où le stress est omniprésent. Le vrai Graal, s’il existe, n’est pas un état de sérénité permanente, mais ce que les psychologues appellent l’ »état de flow ». Cet état survient lorsque notre esprit est totalement absorbé par une activité intellectuelle, artistique ou physique qui exige notre attention tout en nous apportant de l’épanouissement et un sentiment d’accomplissement.
Le stress, loin d’être uniquement négatif, peut être une source de motivation et d’engagement. Il découle de diverses situations, qu’elles soient heureuses ou malheureuses, intenses ou banales. Se marier, avoir un enfant ou changer de travail, tout comme traverser une période de difficultés, peut générer du stress. Ce dernier peut ainsi être vu comme une force adaptative qui, en petites doses, permet de se dépasser et de vivre des expériences enrichissantes. Se priver de tout stress reviendrait à se priver de certaines joies de la vie.
Par exemple, en juin dernier, de nombreuses personnes ont ressenti un stress accru lors d’événements politiques et sportifs importants.
Les consultations de psychologues et de psychiatres caractérisées par des symptômes d’anxiété et de détresse sont en augmentation.
Mais au-delà des aspects négatifs, ce stress peut permettre à certaines personnes de se sentir vivantes et autonomes, et d’éprouver un certain sentiment de satisfaction une fois la situation surmontée. Cela montre clairement que le stress est lié aux systèmes de récompense et joue un rôle important dans la motivation, la prise de décision et le comportement. C’est donc une partie essentielle de notre vie.
Mais il est important de faire la distinction entre le bon stress, qui nous fait avancer, et le mauvais stress, qui nous paralyse et nous épuise.
Un stress excessif peut être toxique et détruire notre équilibre physique et psychologique.
Nos ancêtres ont également été confrontés à de grands défis, mais notre époque est particulièrement saturée par l’hyper-connectivité et l’omniprésence de l’information renforcée par les médias sociaux. Nous sommes constamment surstimulés et chaque nouvelle ou événement peut nous inquiéter et augmenter notre stress mental. Dans ce contexte, il est important d’apprendre à gérer et à réorienter le stress, plutôt que de l’éliminer complètement.
Le but n’est pas de vivre une vie sans stress, mais de s’adapter pour que le stress ne domine plus notre existence. En identifiant les situations génératrices de stress interne ou externe, vous pouvez développer des stratégies pour retrouver une flexibilité émotionnelle et cognitive.
Se retirer, s’éloigner de la surstimulation et exercer son libre arbitre sont des étapes essentielles pour mieux gérer le stress.
En fin de compte, gérer le stress ne consiste pas à rechercher une utopie de paix absolue ou de bonheur durable.
Il s’agit de composer avec ce compagnon omniprésent, de l’exploiter lorsqu’il est irritant et de le contrôler lorsqu’il devient envahissant.
Cela signifie aussi accepter qu’elle constitue une partie essentielle de la vie humaine et que sa maîtrise peut nous aider à mieux nous adapter aux défis de la vie moderne.
La clé est donc d’être en phase avec notre nature profonde et nos désirs personnels pour réduire le stress, mais surtout pour l’augmenter.